« Il faut arrêter de s’excuser d’organiser un événement virtuel » Guillaume Potier (co-fondateur de Wisembly)
TEDxSaclay : Qui est Wisembly ?
Guillaume Potier : Wisembly est née en 2010 avec l’idée de mettre de l’interactivité au cœur des événements. Nous faisions interagir le public via son smartphone ou par SMS. La pandémie a marqué un coup d’arrêt à cette partie de notre activité et a accéléré notre transformation. Nous avons switché sur le virtuel. Nous avons développé notre propre solution d’audio et de vidéo enregistrables, et proposons des solutions tout en un pour l’organisation de séminaires, d’événements interactifs ou de recrutement RH. Si notre outil digital dispose d’un bon « time to market », notre créneau reste l’hybride, le phygital.
Avec des outils de plus en plus numériques, comment peut-on remettre de l’humain au cœur des échanges ?
Déjà, la technique ne doit pas être un frein aux échanges. C’est pourquoi nous avons développé un outil qui ne nécessite aucune installation côté utilisateur. Ensuite, il faut favoriser la communication entre les participants. Elle doit se faire dans les deux sens. Nous essayons de favoriser l’engagement, la participation du public. Nous fournissons des sets de réaction par exemple pour pousser à l’interaction et faire en sorte que l’intervenant ne se retrouve pas face à une audience passive. Nous proposons également une fonction anonymat pour qu’un participant puisse s’exprimer sans entrave. L’objectif de cette fonctionnalité est de libérer la parole. C’est très important surtout en entreprise, où certains participants pourraient avoir des difficultés à faire valoir leur point de vue face à leur hiérarchie.
Quels sont les avantages à concevoir des événements ou des réunions uniquement en mode digital ?
Il faut arrêter de s’excuser d’organiser un événement virtuel. Le numérique apporte des avantages par rapport à un événement physique, au niveau des coûts tout d’abord. Il permet aussi de se concentrer sur le contenu de la conférence, plutôt que sur des questions logistiques. Avec le digital, les organisateurs peuvent faire appel à des speakers, ministres ou prix Nobel par exemple qu’ils n’auraient pu avoir en présentiel pour incompatibilité d’agenda ou de lieu. Enfin, l’impact carbone est également un enjeu lors de l’organisation d’événements. A l’heure du réchauffement climatique, il peut être intéressant et responsable de ne pas se faire déplacer 1 000 personnes pour quelques heures.
En quoi consiste votre partenariat avec TEDx Saclay ?
Nous avons mis en place pour TEDx Saclay une solution tout en un qui gère l’événement de bout en bout : de la phase d’inscription et de paiement, à la consultation des programmes, en passant par la création d’une journée personnalisée en fonction des animations ou speechs auxquels le spectateur veut assister. Le jour J, il passera d’une salle à une autre, comme il l’aurait fait dans un événement physique. Les participants pourront se retrouver dans des zones d’échanges pour créer de l’innovation ou découvrir des start-ups. Nous nous chargerons également de la diffusion du Live et rendrons possible l’interaction avec les intervenants au travers de votes ou de questions-réponses. Nous essayons de concrétiser ce qui a été imaginé par l’équipe de TEDx Saclay.
Quel est selon vous le plus grand challenge de cette édition ?
Il y a bien sûr le challenge de la charge si de nombreuses personnes se connectent en même temps ou de la montée en puissance ; mais nous avons l’habitude de cela. Je dirais que le vrai challenge a été de suivre et de répondre aux nombreuses idées issues d’une équipe d’une quarantaine de bénévoles. La gestion du projet semblait un peu complexe au départ, mais nous avons su croiser nos deux organisations et faire naître ce projet. Il faut savoir rester agile.
Si vous étiez speaker chez TEDx Saclay, quel serait le thème que vous aimeriez aborder ?
– HPJe choisirais sûrement d’intervenir sur un sujet lié à l’entrepreneuriat qui est ma passion la plus évidente, puisque j’ai co-créé Wisembly, voici 11 ans, alors que j’étais encore sur les bancs de l’école. Peut-être aussi sur un des thèmes liés au management, aux ressources humaines, ou sur un sujet qui m’est plus personnel : la photographie.