La décarbonation, la méga tendance de la prochaine décennie
C’est le coup d’accélérateur à la transition zéro carbone dont nous avons besoin ! Décarboner est essentiel et indispensable pour atteindre les objectifs climatiques de la France.
La décarb’ c’est quoi ? Selon la littérature en vigueur, il s’agit de l’ensemble des mesures et techniques mises en œuvre pour limiter l’empreinte carbone d’une entreprise, d’une activité ou d’un pays. Elle s’opère en substituant une source d’énergie propre – sans émission de gaz à effet de serre-aux hydrocarbures. Les énergies renouvelables sont privilégiées que ce soit le solaire, l’éolien, la géothermie, la biomasse ou le nucléaire.
La nouvelle frontière est-elle l’hydrogène ?
Le débat autour de la décarbonation porte en grande partie sur l’utilisation de l’électricité provenant de ressources renouvelables. Le solaire et l’éolien dominés par une poignée d’entreprises dans le monde et prend petit à petit de l’ampleur.
Toutefois, un dernier venu, l’hydrogène pourrait constituer une source d’énergie de substitution dans les secteurs difficiles à décarboner à l’aide de l’électricité. L’hydrogène est produit à partir de combustibles fossiles ou peut être produit à partir d’énergies renouvelables. L’avantage de l’hydrogène est qu’il n’émet pas de dioxyde de carbone lorsqu’il se consume. Mais aujourd’hui son coût de production est élevé, et l’alternative est encore controversée, voire même parfois qualifiée d’imposture. A suivre…
Il est urgent de décarboner
Selon un article de Numerama, cela faisait 3,6 millions d’années que l’atmosphère terrestre n’avait pas connu une telle charge en CO2. Et ce, malgré les trois milliards d’humain confinés. Pourtant les chiffres apportaient de l’espoir : en avril 2020, 17 millions de tonnes de CO2 de moins ont été rejetées dans l’atmosphère par rapport à avril 2019. Les émissions de carbone été réduites de 7%. Et pourtant, selon Numerama, un rapport de l’agence américaine responsable de l’étude de l’Océan et de l’atmosphère (NOAA) annonce que la chute des émissions n’aura pas freiné la hausse globale, plus profonde. Le rapport du NOAA met en lumière que la crise climatique ne peut être affrontée avec des mesures à court terme. Si nous voulons éviter les pires impacts, nous devons arriver à un niveau proche de zéro. Et la responsabilité incombe surtout à ceux qui ont un pouvoir énergétique, technologique, économique. Les industriels sont en première ligne, même si nos actions du quotidien à l’échelle individuelle, contribuent aussi à l’équation globale.
Un enjeu surtout politique
Portée par la volonté politique, la décarbonation est cependant au programme depuis de nombreuses années. On peut citer la Stratégie nationale Bas Carbone en 2018 proposée par la France ou le plan France Relance, un soutien ambitieux du gouvernement français avec 1,2 milliards d’euros pour améliorer l’efficacité énergétique. L’Europe est souvent en première ligne lorsqu’il s’agit d’inscrire le défi climatique à l’ordre du jour politique. Mais si le sentiment d’urgence pour lutter est bien établi, pourtant les actions semblent tarder que ce soit au niveau citoyen qu’au niveau industriel.
Des points de basculement positifs
On l’a vu, en termes de climat et d’environnement, les mauvaises nouvelles sont récurrentes et nombreuses. Et pourtant, certains chercheurs tentent de positiver et mentionnent des points de basculement positifs pouvant aider l’humanité à inverser la tendance. Quelques bonnes nouvelles surgissent çà et là et une partie de l’industrie s’attèle à des projets de décarbonation.
Par exemple, dans le cadre du plan de relance énoncé par l’Etat, dix-sept projets visent à substituer l’usage de carburants fossiles par de la biomasse dans le cadre de l’appel à projet « Chaleur Biomasse ». De nombreux autres projets concernent le secteur de l’agroalimentaire (fromagerie, brasserie, sucrerie) mais aussi la production de bioéthanol, des papeteries ou des scieries. Seize autres projets visent à améliorer l’efficacité énergétique des process dans les secteurs de la métallurgie, sidérurgie, imprimerie, verrerie ou encore plasturgie.
Côté villes, des idées voient aussi le jour. Plusieurs métropoles, comme Paris, Bordeaux, Orléans, Nice, Montpellier pour n’en citer que quelques-unes, sont conscientes de leur impact se sentent investies d’une responsabilité particulière. Elles souhaitent combiner qualité de vie, richesse culturelle, diversité de formation et d’emploi, tout en réduisant les besoins d’énergie et de déplacements de leurs habitants. Pour cela, elles souhaitent agir à différents niveaux, en repensant l’urbanisme, la mobilité et l’accompagnement au changement pour la population. Car impliquer les citoyens reste une des actions les plus importantes pour sensibiliser à la décarbonation.
Toutes ces initiatives devraient inspirer pour agir.
Pour TEDx Saclay, c’est un sujet que nous suivons depuis longtemps, mais qui prend cette année plus d’ampleur, notamment via notre prochain Brainathon du 13 avril prochain qui couvrira fortement ces sujets sous tous ses aspects, technique, sociétal ou politique. On vous en fera, bien entendu, un compte-rendu détaillé !
Et vous, votre quotidien décarboné, à quoi devrait-il ressembler ?
- How artificial nano-neurons can fix computers' energy addiction ?
- 100 % d'énergies renouvelables, est-ce possible ? *